Un parcours par étapes

Le parcours résidentiel évolue par étapes :

a) Un accompagnement intensif sur l’unité d’accueil

Les deux premiers mois suivant l’admission sont consacrés à la mise en place de l’environnement humain et technique et à l’évaluation des besoins et des capacités.

la prise en charge est assez importante au début, et se réduit peu à peu pour coller le plus possible aux besoins sans assister la personne, mais sans la mettre en situation d‘échec ou de danger. Il lui est toujours demandé de participer et de gérer selon ses possibilités.

Progressivement, elle doit faire la preuve de sa capacité à gérer sa vie, son budget , ( avec ou sans aide ) son comportement et ses relations sociales , sa sécurité
(absence de chutes, de comportement à risques) pour pouvoir passer au contrat de projet de sortie où sont définis avec elle ses souhaits (type de logement, secteur choisi) avec en général un compromis entre le souhait et la réalité financière, tout en prenant en compte le contexte du logement social.

Une demande de tutelle peut être constituée en cas de difficultés.

IL EST DEFINI ET SIGNE UN CONTRAT DE PROJET

Recherche du logement, en général sur le parc social, en respectant au mieux le souhait de la personne au niveau de la localisation. Contacts avec les bailleurs.

Lorsque le logement est trouvé, il y a à nouveau mobilisation d’intervenants
pour :

– Réaliser les adaptations du logement au fauteuil roulant (entreprises, bricoleurs).

– Aider au choix du mobilier, conseiller, accompagner dans les achats
(auxiliaires de vie, chargé d’insertion)
Très souvent quand la personne handicapée n’a pas de famille, installation de l’ensemble du mobilier.

– Mettre en place les intervenants nécessaires à domicile, en faisant un coupé-collé du schéma déjà existant sur le LOGIS.

b) Service d’accompagnement soutenu au domicile :

Une fois la personne installée dans son appartement se met en place le suivi au domicile, tenant compte du fait que de nombreuses personnes suivies par le LOGIS n’ont pas de famille ou que la famille est très peu présente, l’association a une fonction de référent.

Ce suivi, assez soutenu au début s’espace progressivement, avec mise en place de relais de proximité et l’association n’intervient qu’à la demande , quand la réponse n’a pas été trouvée sur ce réseau de proximité; il est souvent nécessaire de bâtir alors un relais supplémentaire (travailleurs sociaux, solidarité de voisinage…)

c) Service d’accompagnement ponctuel : après la mesure SAVS

Ce sont des patients en situation de vie autonome mais qui restent fragiles et qui demandent de l’aide et l’intervention de l’association de façon ponctuelle mais souvent urgente pour :

– Des difficultés matérielles nécessitant des démarches ou des contacts (travaux dans le logement, dégât des eaux, ascenseur en panne, agression…)

– Des difficultés relationnelles (conflits de voisinage, rupture familiale, décès d‘un proche…)

– Des difficultés financières (rupture de versement des prestations, endettement, huissiers)

– Des conseils pour l‘achat de matériel, pour les loisirs, pour évoluer vers un autre projet ou d’ordre juridique

– Des difficultés administratives (renouvellements MDPH, incompréhension des courriers reçus, déclarations de revenus…).

– Des situations d’urgence (hospitalisation, départ de l’infirmier, absence de l’auxiliaire de vie…).

– Des raisons de santé : aggravation du handicap, vieillissement d’où dépendance plus importante, perte d’autonomie, maladie grave venant se surajouter au handicap
(cancer, troubles visuels…).

Certains évènements peuvent nécessiter de revoir la prise en charge et entraîner un autre projet (placement, orientation en maison de retraite) ou le retour sur l’unité de base du LOGIS (départ du conjoint, expulsion…) dans les cas extrêmes.

De ce fait il peut y avoir un mouvement des patients sur les niveaux de prise en charge.

A LA FIN DE CETTE ETUDE NOUS POUVONS DEFINIR LE PROFIL TYPE DE LA PERSONNE DEMANDANT UN ACCUEIL AU LOGIS DELTA SUD :

Il s’agit majoritairement d’un homme, vivant seul, d’un âge moyen de 46 ans,

handicapé moteur suite à un accident de la vie, se déplaçant en fauteuil roulant,

sans logement adapté à la sortie d’hospitalisation, bénéficiaire de minima sociaux,

ressortissant du département du Var,

et aboutissant au terme du parcours vers l‘autonomie à une vie indépendante en
appartement adapté correspondant à sa situation et à son projet initial.